À quoi ressemblaient les premiers chiens belges ? Morphologie et sélection pragmatique
            
L’idée d’un « standard » n’existe pas avant la fin du XIXe siècle. Jusqu’aux premières tentatives de sélection (notamment le professeur Adolphe Reul, 1891 : source Société Royale Saint-Hubert), chaque berger belge était avant tout le produit de plus de 200 ans de croisements utilitaires.
L’apparence : beaucoup plus variée qu’aujourd’hui
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    Robe : Les quatre variétés (Malinois, Groenendael, Tervueren, Laekenois) n’étaient pas encore fixées : ce sont les préférences locales qui dominaient. Poils rudes dans les Flandres, fourrure plus longue et sombre dans les Ardennes.
  
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    Taille et gabarit : Majoritairement de format moyen : 20 à 27 kg pour 53 à 62 cm au garrot (données de l’inventaire canin d’Anvers, 1883). Robustesse et agilité priment sur l’esthétique.
  
  Erreur fréquente : Penser que seule la variété Malinois aurait été originellement utilisée pour le troupeau. En réalité, toutes les couleurs et textures de poil se retrouvaient, car le critère de sélection numéro 1 restait le comportement et la santé, rarement l’apparence.
Sélection comportementale : le critère-maître
Obéissance au signal, sens de l’initiative et absence d’agressivité non maîtrisée. La confirmation d’un chien comme « chien de berger » se faisait lors d’une saison complète : s’il tenait la route d’octobre à mars, il était gardé et reproduit, sinon c’était l’exclusion ou la revente (témoignages collectés par la Fédération Cynologique Belge).
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    Sociabilité envers d’autres chiens (pour les troupeaux mixtes)
  
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    Capacité à « lire » les animaux et à ajuster pression/intensité
  
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    Retour automatique à l’appel, y compris en situation d’excitation intense (attaque de prédateur par exemple)